Les troupes burundaises ont fait leur entrée en République Démocratique du Congo le 15 août dernier avec l’objectif de combattre les groupes armés. Le cadre de déploiement de cette force burundaise est au cœur des contractions entre Kinshasa et Bujumbura.
Pour Kinshasa, ce déploiement a été effectué dans le cadre de la force régionale (EAC). Pour Bujumbura, il s’agit d’un deal entre les deux capitales pour combattre des groupes armés qui déstabilisent le Sud-Kivu.
Les troupes burundaises ont été déployées dans l’Est de la RDC « dans le cadre d’une entente bilatérale » en attendant le déploiement effectif de la force régionale décidée les chefs d’Etat des États membres de l’EAC, précise Bujumbura. En RDC, l’entrée de cette force a été accueillie avec scepticisme.
« Ces entrées “officielles” des troupes étrangères ne viennent qu’accentuer le problème au lieu de le résoudre, étant donné que la plupart de ces armées annoncées et attendues dans le cadre de cette force se trouvent déjà sur le sol congolais depuis plusieurs années, soit directement ou indirectement en appui aux différents groupes armés crées, nourris et entretenus par ces mêmes pays. », a déclaré le président de la Nouvelle dynamique de la société civile Jean-Chrysostome Kijana.
Pour le Prix Nobel de la Paix Denis Mukwege, le déploiement du contingent burundais « démontre l’échec de la diplomatie congolaise », soit « une humiliation de plus pour notre nation ». Il appelle à mettre fin à « l’externalisation de la sécurité », et propose une « réforme de l’armée pour la rendre professionnelle et opérationnelle ». -Tamtam News