Les députés nationaux ont adopté ce vendredi en plénière le projet de loi portant répression de la traite des personnes présenté par le ministre des droits humains, Albert Fabrice Puela.
Faisant l’économie de ce projet de loi, le ministre Puela a fait savoir que la Constitution consacre, à travers l’article 16, le caractère sacré de la personne humaine. Cette disposition impose, sur pied du même article, à l’Etat l’obligation de respecter et de protéger la personne humaine. Elle proscrit l’esclavage et les pratiques analogues ainsi que le traitement cruel, inhumain ou dégradant, de même que le travail forcé.
Pour le ministre des Droits humains, le vote de cette loi va aider les victimes d’avoir accès à la justice, de bénéficier systématiquement de la protection des autorités judiciaires et de contenir l’expansion ce fléau au sein des communautés.
Fabrice Puela, les trafiquants utilisent différents dont les technologies de l’information et de la communication pour recruter, contrôler et exploiter leurs victimes.
Les femmes, les filles sont visées de façon disproportionnée et elles sont soumises aux pratiques d’exploitation déshumanisante que constitue la traite des personnes. Une loi spécifique, criminalisant cette pratique, va aider à mieux les protéger contre ces réseaux des trafiquants.
Plus qu’une question politique, la traite des personnes représente une tragédie humaine qui affaiblit la sécurité nationale, provoque la distorsion des marchés, enrichit les réseaux criminels ainsi que les groupes terroristes et constitue une brèche dangereuse contribuant à la déstabilisation du pays.
Après débat et délibération, ce texte de loi a été envoyé à la commission mixte PAJ-Droits de l’Homme qui doit rendre ses conclusions endéans 72 heures.
Lionel Kioni