En République démocratique du Congo, la pollution atmosphérique a atteint une proportion inquiétante. La capitale Kinshasa n’est pas épargnée par le phénomène. La multiplication des maladies pulmonaires et cardiaques et une espérance de vie en décroissance aujourd’hui estimée à 54 ans alertent les scientifiques. Les chiffres de la pollution sont inquiétantes dans la capitale.
La pollution de l’air est parmi nous. On ne sait pas le voir ni le toucher mais on le sent et nous vivons ses effets. C’est un tueur sous silence., a déclaré Richie LONTULUNGU fondateur et manager général de CAMP AFRICA, le Centre Africain de Monitoring de la Pollution de l’Air.
Le projet qui vient de doter la ville de Kinshasa des stations de monitoring de la pollution fonctionnant 24 heures sur 24 dans les 4 districts de la ville entend maintenant étendre sa présence dans les autres provinces du pays.
Avec CAMP AFRICA, la pollution de l’air à Kinshasa est mesurable. Nous savons dire en temps réel le niveau général de la pollution dans la ville. Nous émettons en temps-réel depuis Airvisual Platform la plateforme mondiale de mesurage de la pollution mis en place par la firme suisse IQAir et nous sommes fiers d’y contribuer pour le compte de pays., a renchéri Richie LONTULUNGU
Les habitants des 4 districts de la ville de Kinshasa peuvent obtenir depuis leurs communes de résidence les indices de la pollution via l’application IQAir. CAMP AFRICA qui cible aussi le marché africain se veut le pivot de la lutte contre la pollution atmosphérique en Afrique.
Notre cible première est la population que nous sensibilisons sur les effets de la pollution de l’air peu connue dans le pays et à travers le continent, ensuite ce sont les autorités publiques qui sont appelées à prendre des mesures adéquates permettant de réduire le niveau de la pollution et d’amener les auteurs de la pollutions à payer des contre-parties pour les dommages. , affirme le manager général de CAMP AFRICA.
Richie LONTULUNGU a également fait observer à Tamtam News que il n’a pas choisi d’attendre que la solution provienne du gouvernement congolais mais que lui avec son équipe se sont investis pour créer la solution qui permet de mesurer la pollution dans le pays. « Le changement ne vient pas toujours du gouvernement parfois le changement va vers le gouvernement », a-t-il avancé.