En RDC, des nominations politiques contre obédience au pouvoir Tshisekedi

Le président congolais Félix Tshisekedi a procédé à la nomination des nouveaux mandataires à la tête des entreprises publiques. Les deux sociétés d’énergies la SNEL et la REGIDESO ont des nouveaux animateurs. La société de construction de l’État Foner aussi a subi un changement de leadership.

Pour cette énième nomination c’est sans surprise. Des politiciens membres de la mouvance au pouvoir sont propulsés à la tête des établissements publics précités. On retrouve dans cette liste même des députés nationaux en fonction. Pourtant, à son arrivé au pouvoir le président Tshisekedi s’était engagé à mettre fin au cumul des fonctions et à la concentration du pouvoir entre les mains d’un cercle. Difficile de dire ce qu’il advient de la démocratie tshisekedienne.

Les nominations au Congo sont restées les mêmes avant et après Kabila. Gravement décrié sous l’ère Kabila ce mode de nomination basée sur la gratification politique ont été perpétuée et popularisée sous l’ère Tshisekedi.

Quelques semaines avant sa nomination, le député Nsingi Pululu s’était plaint de ne pas pouvoir être nommé par le président Tshisekedi à la SNEL car il ne soutien pas le pouvoir. Il a suffit pour lui d’un virage à 180 degré en faveur du pouvoir quelques semaines plus tard pour qu’il se voit propulsé à la tête de la principale société d’électricité du pays.

Kapiamba Georges, coordonnateur de l’ONG ACAJ, a dénoncé après cette nouvelle série de nominations la violation du principe « d’égalité de chance », consacré par la Constitution congolaise. Ce dernier a rappelé au Président congolais la nécessité de se conformer à la loi en rendant le concours un préalable à l’accès et la nomination aux fonctions publiques.

Le régime est aussi accusé de favoriser des nominations mono-ethniques en lieu et place d’embrasser le multiculturalisme qui est caractéristique du peuple congolais.

Pour le député Claudel Lubaya, « Il faut sortir de l’exclusivité ethnique dans la répartition des charges publiques et migrer vers le grand Congo dont la diversité est source de talents. Le Congo n’est pas une nation ethnique. Notre vivre ensemble est millénaire ». Tamtam News

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