Par L’Oiseau perché
La campagne électorale bat son plein en République démocratique du Congo. Une vingtaine des candidats se disputent le fauteuil de président de la République alors que plus de 30 000 candidats se disputent près de 500 sièges au parlement congolais. Comme il est de coutume dans ce pays, le nom du Rwanda et de son dirigeant n’ont pas échappés à faire la une de la campagne électorale en cours comme dans celles précédentes.
En République démocratique du Congo, indexer le Rwanda et son dirigeant est un capital politique existentiel qui fonctionne toujours pour les politiciens populistes. Ces derniers manipulent le sentiment anti-Rwandais pour s’attirer le vote des électeurs et se positionner en sauver du peuple.
En pleine campagne et comme toujours, ce sont des histoires parfois surréalistes qui se vendent bien sur le marché électoral en rapport avec le Rwanda.
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Le candidat président de la république Constant Mutamba a promis à ses électeurs de faire arrêter Paul Kagame aussitôt élu président de la République démocratique du Congo.
Le candidat président Noel Tshiani a accusé le dirigeant rwandais Paul Kagame d’avoir envoyé ses agents pour l’assassiner à Kinshasa.
De son côté, étant en froid avec Kigali depuis la résurgence du M23, le président Felix Tshisekedi et ses soutiens avertissent les électeurs à ne pas donner des votes au candidat de l’étranger – au candidat de Paul Kagame, en l’occurrence Moïse Katumbi. Le dirigeant congolais Felix Tshisekedi a comparé le président Paul Kagame à Adolphe Hitler et a promis à Kagame une fin similaire à celle de Hitler.
Il est clair que les politiciens congolais malins savent exploiter les noms du Rwanda et de paul Kagame pour se crédibiliser devant la masse. Les candidats qui émettent des réserves sont traités de traître et d’être des marionnettes de Paul Kagame. Cette tendance a longtemps permis à des radicaux de prendre le pouvoir contre les modérés qui peuvent mettre en avant un plan de paix raisonnable pour stabiliser la région des grands lacs.
Le Rwanda voisin n’échappe pas non plus à ce phénomène. Le nom du Congo et des dirigeants congolais a tendance à se retrouver dans tous les appels politiques au Rwanda. Dans les deux pays les politiciens radicaux veulent se positionner en sauveur du peuple pour des fins simplement électoralistes. Verte situation entraîne le statu quo dans lequel les deux pays se retrouvent. Les radicaux de toutes parts tiennent le pouvoir et ils ont fait du conflit rwando-congolais un élément existentiel pour leur maintien en politique.