Jean-Marc Kabund autrefois présenté comme l’héritier testamentaire d’Etienne Tshisekedi est écrouée depuis bientôt une année dans la très sécurisée prison centrale de Makala.
Proche de Félix Tshisekedi de la première heure qui lui laisse les commandes du parti UDPS, Jean-Marc Kabund fera volte-face en désavouant la gestion de celui-ci à la tête du pays et en paiera le prix cher.
En clair, des rumeurs de son départ du parti présidentiel circulaient déjà une année plus tôt que cela n’arrive. L’homme qui était dans sa toute puissance à l’époque se préparait en toute discrétion à prendre ses distances de Tshisekedi et à prendre son envol politique. Des rumeurs attribuent à l’homme un discret rapprochement avec le clan Kabila pour affaiblir l’influence de Tshisekedi dans le parti UDPS. Le début de mandat de Tshisekedi est caractérisé entre autres par des énervements soudains des partisans du parti au pouvoir qui s’attaquent aux alliés de Tshisekedi et même à Tshisekedi lui-même. Cette situation cause la confusion totale et certains experts parlent d’une perte de contrôle du Parti UDPS sur les combattants du Parti.
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Dans le plus grand secret l’Association Décision Finale de Jean-Marc Kabund prend de la forme. Des antennes et des coordinations sont installées dans les différents coins du pays. Tout ça donne l’air d’un parti politique en formation. Kabund est aussi accusé d’utiliser sa position de président ai de l’UDPS pour propulser des membres de son cercle à des postes de responsabilités. Des critiques pensent qu’il se trame quelque chose de nuisible au Parti UDPS.
Dans le cour des événements Kabund se retrouve déchu de ses fonctions de 1er vice-président de l’assemblée nationale. Il paie le prix après avoir tenu des propos jugés populistes et mensongers sur la rémunération des membres du Bureau de l’Assemblée Nationale en majorité proches de Joseph Kabila. Il vit ce moment comme un abandon du pouvoir dont il est l’émanation. Il faut dire surtout que des cliques au sein du parti UDPS désignent déjà un successeur pour le remplacer à ce poste dont le nom est envoyé à l’assemblée nationale. Kabund retrouvera sa position plus tard suivant le débâcle de la coalition FCC-CACH dont il sera l’un des architectes. L’héritier testamentaire d’Etienne Tshisekedi sort renforce après la fin de la Coalition avec Joseph Kabila et devient l’un des centres autour duquel orbite le pouvoir.
Mais il n’abandonne pas ses rêves on dirait personnel. Ses structures de masse se renforce et on craint toujours un éclatement à l’UDPS. L’homme se veut de plus en plus critique de la gestion du pays par le pouvoir dont il est l’un des architectes. Nombreux perçoivent en ça une révolution des palais en formation. Il a recours parfois à sa position de vice-président de l’assemblée nationale pour critiquer le pouvoir.
Un incident malheureux vient rencontrer son ascension. Jean-Marc Kabund se retrouve dans un face-à-face avec un cortège qui a pris une bande à sens unique et qu’il demande de rebrousser chemin. Il se présente comme l’homme qui veut ramener de l’ordre. Dans ce face-à-face un élément de la garde républicaine se voit brutaliser par sa garde qui essaie de l’embarquer de force. La garde rapprochée du président ne tolérera pas ce qui s’est passé. Ça sera le début du déclin de l’homme fort de 10è rue. Un raid militaire est organisé dans sa résidence de Kingabwa. Sa propriété est vandalisée par des éléments de la garde rapprochée du Président.
Les événements qui vont suivre seront rapides jusqu’à son départ du Parti UDPS dont il se retrouvera exclu. Il devient critique du pouvoir dont il menace de faire des révélations sérieuses. Il appel à se débarrasser de Tshisekedi à la tête du pays ont il accuse de détourner des fonds de l’Etat. Certains proches du chef de l’Etat le qualifie d’être un aigri. D’autres critiques pensent de son comportement une trahison car il doit son ascension et son enrichissement au pouvoir Tshisekedi sur lequel il a marché dessus. Dans la foulée l’ex-homme fort de 10e rue annonce la création de son parti politique Alliance pour le Changement. Le parti est en quelque sorte une reconversion de son ancienne association qui tirait déjà des ramifications à travers le pays. Nombreux le voit déjà comme le futur adversaire de Félix Tshisekedi aux élections futures de 2023. Kabund sera arrêté dans la foulée et il est appelé à fournir les preuves de ses accusations a l’endroit du Président de la République. Il n’obtiendra pas d’agrément pour son parti politique qui restera en dehors de la course électorale. Son procès a déjà démarré et les séances tirent en longueur. L’homme a commencé à présenter des signes de fatigue et la frustration palpable dans son visage. Jusque-là le rêve de l’héritier testamentaire d’Etienne Tshisekedi a tourné en cauchemar. L’Oiseau perché