Kasaï : mise en place d’une commission vérité et réconciliation pour documenter les crimes et leurs auteurs intellectuels

Les communautés de la province du Kasaï pourrait espérer fumer le calumet de la paix et enterrer la hache de guerre des conflits intercommunautaires.

En marge des consultations populaires sur la justice transitionnelle lancées ce lundi à Tshikapa, tous les chefs coutumiers représentant les communautés de cette province se sont serrés les mains en guise de réconciliation.

Et puis, une commission vérité et réconciliation a été mise sur pied pour documenter les crimes et les auteurs intellectuels qui ont endeuillé plus d’une famille dans le Kasai lors de l’apparition des miliciens kamwina Nsapu en 2017.

Peu avant, les membres de la société civile, les députés nationaux et provinciaux, les jeunes de tshikapa, les représentants du consortium des ONG des droits de l’homme et les délégués de la présidence de la République, ainsi que d’autres leaders sociaux, ont émis le voeux de la mise en place d’un tribunal pour la justice transitionelle devant poursuivre les auteurs des crimes mais aussi assurer la réparation des victimes.

C’est le cas de Simon pierre Yananiyo, président de la commission droit de l’homme à l’assemblée nationale. il a appelé les parties prenantes à formuler des propositions de loi qui seront débattus en plénière et transformées en loi au niveau de l’organe délibérant.

Ces grands chefs coutumiers représentant les trois grandes tribus autochtones de tshikapa, ont lancé à tour de rôle le message de paix en patois pour la bonne cohabitation.

Ces consultations populaires vont s’étendre sur toute l’étendue du territoire national dans l’optique de cerner la vérité des faits, condamner les auteurs des crimes perpétrés au fil du temps et surtout rétablir les victimes dans leurs droits.

Dans la foulée, le ministre Puela a été convié à une visite guidée au mur dénommé réconciliation construit au coeur de tshikapa, symbolisant l’enterrement de la hache de guerre des conflits intercommunautaires.

il convient de signaler que la matérialisation de la justice transitionnelle nécessite l’exploitation de trois piliers à savoir: vérité et réconciliation, justice, réparation et garantie de non répétition. À cela s’ajoute une bonne dose de volonté politique en vue de permettre les victimes de connaître toute vérité.

Lionel Kioni

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