La Trahison ne Paie Jamais : Le Cas Édifiant de Corneille Nangaa

Par Christian Mayombe Mitsu 

Dans les méandres obscurs de la politique et des conflits armés, la trahison est souvent brandie comme une arme pour atteindre des objectifs éphémères. Pourtant, l’histoire, ce juge implacable, nous enseigne que trahir sa patrie est un jeu dangereux dont les conséquences sont toujours désastreuses. Corneille Nangaa, ancienne figure de proue d’un projet de déstabilisation de la République Démocratique du Congo (RDC), incarne aujourd’hui cette vérité avec une clarté saisissante. Son parcours, marqué par l’ambition et l’illusion, offre une leçon cruelle mais nécessaire sur les pièges de la manipulation et de la collaboration avec des forces étrangères.

Corneille Nangaa : Du Rêve de Révolution à l’Amère Désillusion

Corneille Nangaa s’est cru l’architecte d’une révolution, le stratège incontournable d’un projet visant à redéfinir les équilibres politiques en RDC. Mais en réalité, il n’était qu’un pion sur l’échiquier géopolitique du président rwandais Paul Kagame. Instrumentalisé pour légitimer l’ingérence rwandaise en RDC, Nangaa a servi de visage congolais à une agression étrangère, justifiant l’invasion de Goma et Bukavu sous de fallacieux prétextes. Une fois son rôle joué, il a été abandonné sans ménagement, tel un jeton de casino usé, jeté après avoir perdu toute valeur.

Aujourd’hui, la coalition M23-RDF-AFC traverse une crise de leadership, et Nangaa, autrefois encensé comme un « génie stratégique », a été relégué au bas de la hiérarchie. Voici son nouveau classement, symbole de sa chute spectaculaire :

1.⁠ ⁠*Sultan Makenga*
2.⁠ ⁠*Bertrand Bisimwa*
3.⁠ ⁠*Willy Ngoma*
4.⁠ ⁠*Corneille Nangaa*

Déchu, discrédité et marginalisé, Nangaa est devenu l’incarnation même de l’échec cuisant de ceux qui croient pouvoir manipuler les forces de l’histoire à leur avantage. Son sort rappelle celui d’un vieux billet de banque périmé, sans valeur et oublié de tous.

Une Leçon Historique Immuable : La Trahison est un Jeu Perdu d’Avance

L’histoire est un cimetière de traîtres qui, croyant servir leurs intérêts en pactisant avec des puissances étrangères, ont fini par être broyés par les mêmes forces qu’ils pensaient manipuler. De Judas Iscariote à Benedict Arnold, en passant par les collaborateurs des régimes coloniaux en Afrique, tous ont payé le prix de leur duplicité. Corneille Nangaa rejoint désormais cette longue liste de figures tragiques, rappelant à tous que la trahison est un chemin sans issue.

À Paul Kagame et à tous ceux qui se laissent instrumentaliser par des puissances étrangères, je lance cet avertissement : méfiez-vous. Ceux qui se prêtent à de tels jeux finissent toujours par être jetés, comme l’illustre le cas de Volodymyr Zelensky, aujourd’hui critiqué par ses anciens alliés. La loyauté envers son peuple et sa nation reste la seule voie honorable et durable.

Le Double Jeu des Puissances Étrangères : Hypocrisie et Indifférence

Le récent tweet de Donald Trump qualifiant Volodymyr Zelensky de « dictateur sans élections » met en lumière l’hypocrisie des grandes puissances. D’un côté, elles se présentent comme des défenseurs de la paix et de la démocratie, comme en Ukraine. De l’autre, elles ferment les yeux sur les conflits qui ravagent la RDC, alors qu’elles y jouent souvent un rôle indirect, voire actif. Les vies congolaises valent autant que celles des Ukrainiens, et il est temps que la communauté internationale cesse de faire preuve de deux poids, deux mesures.

La Dignité avant Tout : Nous n’Avons Pas Besoin de Pitié

Comme l’a si justement déclaré le président Ibrahim Traoré lors de son discours en Russie, l’Afrique n’a pas besoin de la pitié des autres. Ce dont nous avons besoin, c’est de respect, de collaboration équitable et de reconnaissance de notre souveraineté. Les puissances étrangères peuvent contribuer au développement de la RDC, mais elles doivent le faire en empruntant la grande porte, c’est-à-dire en respectant nos institutions, nos ressources et notre droit à l’autodétermination.

Conclusion : L’Unité comme Rempart contre la Trahison

En conclusion, l’histoire de Corneille Nangaa est un rappel brutal que la trahison ne paie jamais. Elle détruit non seulement les individus qui s’y adonnent, mais aussi les nations qu’ils prétendent servir. Les Africains doivent se réveiller et reconnaître les manœuvres étrangères pour ce qu’elles sont : des tentatives de perpétuer une hégémonie néocoloniale. La RDC ne doit plus être un terrain de jeu pour les ambitions géopolitiques des autres.

Il est temps de nous unir, de défendre notre souveraineté et de construire un avenir où l’Afrique sera enfin ce qu’elle est destinée à être : un continent uni, libre et prospère.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la position éditoriale de Tamtam News.———————————————————————————-
Christian Mayombe Mitsu
est un Économiste, Analyste Politique et Libre Penseur

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