Le M23 un prête-nom de l’armée rwandaise. Ce que cache le message de Bintou Keita

L’allocution du chef de la MONUSCO devant le Conseil de sécurité des Nations Unies du 28 juin 2022 a laissé place à des critiques acerbes.

Certains ont choisi de s’en prendre à la mission l’accusant d’être complice du M23 et de jouer à la protectrice du Rwanda. Mais a-t-on vraiment compris le sens de l’intervention de Bintou Keita ? « Au cours des affrontements les plus récents, le M23 s’est comporté de plus en plus comme une armée conventionnelle que comme un groupe armé », avait déclaré la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita : « Le M23 dispose d’une puissance de feu et d’équipements de plus en plus sophistiqués ».

Que voulait-elle dire par (…) comme une armée conventionnelle que comme un groupe armé ? Cela montrait clairement les doutes de la Monusco sur l’identité du M23. Ces doutes comme toutes les autres mèneraient au Rwanda. Elle appelle à remettre en question le fait que le M23 s’était son propre maître. Bien au contraire, tout porte à croire que c’est une armée conventionnelle qui se bat contre l’armée congolaise dans une guerre totale.

La diplomatie c’est aussi l’art de dire des choses sans vraiment les dire. La langue de bois sert à éviter de susciter des tensions immédiates. On se souviendra que le Rwanda prenant la parole à son tour au Conseil de sécurité avait accusé les nations unies, à travers la Monusco de choisir un camps dans la crise qui l’oppose à la RDC.

Les autorités congolaises ont toujours accusé le Rwanda de mener une guerre par procuration sur le sol congolais sous couvert du M23. Le M23 ne serait alors qu’un prête-nom. Dans l’une de ses communications les États-Unis d’Amérique avaient dénoncé le soutien du Rwanda au M23. Tamtam News

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