Si l’Union africaine a pris position dans la crise avec y compris quelques États membres tels que le Gabon, l’Afrique du Sud ou le Kenya, le sentiment des populations africaines restent largement mixtes face à la guerre en cours en Ukraine. Les réactions sont mixtes et les condamnations basculent dans tous les sens. Certains africains perçoivent cette guerre comme étant une réponse non désirée de la Russie à l’entêtement de l’Ukraine par les Etats-Unis et la France. Les deux pays n’ayant pas bonne presse en Afrique.
L’image de l’Amérique comme celle de la France est restée une image hégémonique et très peu d’africains adhèrent à la rethorique de ces deux nations.
En Afrique, la Russie a toujours été perçue comme étant un mal nécessaire, une résistance face à l’hégémonie des États-Unis. C’est ce qui rend la Russie populaire au sein de l’opinion africaine et Vladimir Putin son Président est acclamé comme étant un grand leader. La position de la Russie opposée à l’offensive occidentale contre la Libye de Muammar Khadafi avait beaucoup rapprochée les populations africaines de ce pays. Certains États d’Afrique ont commencé à s’affranchir du jougs occidental pour basculer pleinement vers la Russie, le cas du Mali et de la République Centrafricaine.
Face à la guerre en cours, la plupart des gouvernements ont difficile à prendre position publiquement pour un camp comme pour l’autre, préférant observer une réserve à peine voilée. Le gouvernement congolais s’est arrêté à déplorer la misère que vit actuellement ses citoyens qui se trouvent bloquer en Ukraine sans commenter sur les actions des parties en conflits. Pour ce pays non-alignés, il s’agit surtout d’éviter l’issue incertain de la guerre, avec une victoire de la Russie ou soit de l’Ukraine soutenu militairement par ses alliés occidentaux. Les dirigeants africains le savent qu’une opinion contre la Russie, qui coïnciderait avec une victoire de celle-ci face à l’Ukraine, vous fera perdre votre parapluie Russe contre l’hégémonie de l’Occident. Tamtam News