L’INFINI DANS LA PEINE DU CONGO
Un sommeil, quelle que soit sa longueur, n’est pas infini, Le fleuve Congo, quelle que soit sa distance, n’est pas infini, L’espace infini dans l’univers est contenu dans les limites de la terre, Mais où se situent donc les limites de la peine de la République Démocratique du Congo?
Le fleuve Congo a conduit notre peine jusqu’à l’océan, L’océan a conduit, à son tour, notre peine jusqu’à la mer, La mer a parcouru des nations entières portant sur son dos notre peine, Est-ce que le monde a seulement vu notre peine sans toutefois l’entendre?
À l’ONU, ce sont des mains nues en l’air « TOUS POUR LE CONGO ». Ce ne sont que des mains nues sans plumes ni encres. Carla Del Ponte n’arrive pas toujours.
Sans attendre que la réponse revienne par le fleuve Congo, le peuple, autrefois si fort et si dynamique, a choisi la route de l’exil.
Tout en se demandant si le salut reviendra par le fleuve Congo, le peuple a croisé une mort sauvage sur son chemin de l’exil.
Dans son exode, le peuple juif croyait en la terre promise à Canaan.
Pour le peuple congolais en exode dans sa terre natale, où se trouve la terre promise?
Attendre que le fleuve Congo lui revienne avec une réponse ou compter sur les mains nues de l’ONU, est-ce que le peuple congolais fixera sa propre paix un jour ?
Un peuple nain sur des épaules des géants verra certainement loin.
Richie LONTULUNGU, L’infini dans la peine du Congo, 01.04.2024, lontulungu@gmail.com