À Doha, les pourparlers entre les autorités congolaises et les membres du groupe armé AFC/M23 ont connu des progrès notables, cependant instables. Suite à de nombreuses journées de pourparlers indirects, exclusivement orchestrés par le biais des équipes de médiation, une première ébauche conjointe est actuellement en train d’être élaborée, témoignant d’une avancée tangible dans un échange caractérisé par la suspicion.
D’après des informations recueillies auprès de sources impliquées dans l’affaire et jointes par Radio France Internationale (RFI), les négociations ont franchi un cap décisif. L’un des principaux obstacles était lié à la qualification du conflit :
L’AFC/M23 demande une gestion séparée du conflit entre Kinshasa et Kigali, alors que l’administration congolaise persiste à considérer ce groupe comme une manifestation de l’influence rwandaise au sein du territoire congolais. Toutefois, ce différend de fond aurait progressé grâce à des concessions réciproques.
Les débats en cours examinent la forme et l’importance du document actuel : s’agit-il d’un simple rapport destiné aux médiateurs, ou bien d’une déclaration officielle annonçant un cessez-le-feu ? Kinshasa suggère d’ajouter une clause invitant tous les groupes armés présents dans l’Est de la RDC à participer au processus de cessation des hostilités.
Un autre défi crucial : les « mesures de confiance », essentielles pour concrétiser les engagements sur le terrain. Cela pourrait inclure des actions symboliques ou tangibles, destinées à apaiser les populations locales et les parties en conflit sur la véracité de nos intentions.
Bien que des sources attestent du voyage de l’ex-président Joseph Kabila à Goma le 18 avril, certains analystes perçoivent cela comme une tentative de sa part d’adopter un rôle subtil mais crucial dans la dynamique de paix.
Parallèlement, les États-Unis redoublent d’efforts diplomatiques, dans l’espoir de favoriser une désescalade pérenne dans une région affligée par des décennies de guerres armées.
« C’est une démarche toujours délicate, mais toujours en cours », admet un diplomate occidental. À Doha, l’espoir persiste et se renforce.