La Commission d’Intégrité et Médiation électorales (CIME) a reçu, le vendredi 5 juillet 2022 à son siège, une délégation des religieux sud-africains. Les échanges avec celle-ci ont tourné autour de deux points, à savoir: les élections et le rapatriement des réfugiés congolais vivant en Afrique du Sud.
Concernant les élections, les religieux sud-africains représentant la Religion pour la paix, ont partagé leur expérience dans l’accompagnement du processus électoral dans leur pays. «Les églises se sont beaucoup impliquées dans l’éducation civique des électeurs pour amener la population à comprendre son rôle dans le processus», a renseigné Bishop Mike Vorster, directeur des Affaires œcuméniques de l’Eglise méthodiste et vice-président de Religion pour la paix en Afrique du Sud.
Et de poursuivre: «l’éducation civique est capitale avant d’aller aux élections et cela permet de baisser la tension… Nous sensibilisons aussi sur l’éducation démocratique. Ça permet aux gens de comprendre la Constitution et les autres lois liées aux élections». Bishop Vorster a estimé qu’il est important que les Chefs religieux soient en permanence impliqués dans le processus électoral parce que «leurs voix pèsent».
Voilà qui trouve écho à la CIME où les Chefs des Confessions religieuses sont très impliqués dans l’accompagnement du processus électoral depuis des années. Imam Moussa Rachid, président de la CIME, a souligné que les confessions religieuses de la RDC sont également impliquées dans le processus. Particulièrement dans l’éducation civique, la sensibilisation, la vulgarisation des lois, le monitoring du processus et l’observation électorale, avec le concours des mouvements de la Société civile. Ce, en vue des élections apaisées.
Après échanges, les religieux sud-africains et congolais ont trouvé la nécessité d’établir ensemble un cadre de collaboration dans le domaine de la médiation et de l’observation électorale. La délégation des religieux sud-africains a également partagé avec la CIME la question du rapatriement des réfugiés congolais victimes de xénophobie en Afrique du Sud en 2015. Celle-ci est la raison principale de leur venue en RDC. A ce sujet, ils ont eu des réunions de travail avec le ministère des Affaires étrangères. Le Bishop Linda Mandindi a exprimé ses remords par rapport aux actes de xénophobie dont ont été victime les Congolais au pays de Nelson Mandale. «Je présente les excuses pour la manière dont les Congolais avaient été traités en Afrique du Sud», a-t-il déclaré. Pour lui, «s’il y a la paix en RDC, le continent africain sera également en paix».