“ Toute attaque dirigée contre les Casques bleus des Nations Unies peut constituer un crime de guerre”, une des phrases de la déclaration du Secrétaire Général des Nationa Unies publiée le mardi 26 juillet dernier.
En effet, c’est à la suite des manifestations récentes de Butembo au siège de la mission onusienne qu’Antonio Gueterres sort de son silence condamnant ses actes de vandalisme.
« Le secrétaire général des nations unies condamne fermement l’attaque meurtrière contre des Casques bleus servant dans la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) le 26 juillet à Butembo, dans la province du Nord-Kivu. Deux policiers indiens et un militaire marocain ont été tués et un policier égyptien a également été blessé lors d’une violente manifestation à la base de la Mission. Le Secrétaire général exprime ses plus sincères condoléances aux familles des victimes, ainsi qu’aux Gouvernements et aux peuples indien et marocain. Il souhaite un prompt rétablissement au Casque bleu blessé », lit-on dans cette déclaration.
Faisant référence à la sacralité relative à la sécurité des fonctionnaires et locaux des nations unies, le secrétaire général invité le gouvernement provincial à diligenter les enquêtes pour mettre hors état de nuit ces fauteurs de trouble. « Le Secrétaire général rappelle l’accord sur le statut des forces conclu entre les Nations Unies et le gouvernement de la République démocratique du Congo qui garantit l’inviolabilité des locaux des Nations Unies. Toute attaque dirigée contre les Casques bleus des Nations Unies peut constituer un crime de guerre, et appelle les autorités congolaises à enquêter sur ces incidents en vue de traduire rapidement les responsables en justice », a-t-il poursuivi. Selon les statistiques au moins 15 personnes ont perdu la vie et plus de 60 ont été blessées.
Par ailleurs, les Nations Unies, par l’intermédiaire de son Représentant spécial en RDC et sa Mission mandatée par le Conseil de Sécurité, rassurent qu’ils continueront à soutenir le gouvernement et le peuple congolais dans leurs efforts pour instaurer la paix et la stabilité dans l’est du pays.En ce qui concerne le retrait ou le départ de la Monusco en RDC, ce haut représentant n’a fait aucune allusion à cette question. Et, sur la situation du Rwanda impliquée derrière les M23 ainsi que sur la mort des Congolais à l’Est depuis que cette guerre a rebondi, Antonio Guterres n’a dit mot.
Pour rappel, hier mercredi 27 juillet, la division provinciale de la police de Goma a mis la main sur un échantillon des manifestants ayant emporté des fournitures de bureau de la Monusco, certains de ces p jeta ont été récupérés. Il s’agit d’un groupe connu dans la province au nom de Quarante voleurs.Des sources sur places renseignent que quelques éléments de la Monusco ont atterri hier à Goma en renfort. GK