RDC: malaise au sein de la magistrature après des soupçons de fixation

La République Démocratique du Congo a organisé un concours de recrutement des nouveaux magistrats en 2022. Pour 5000 postes le concours a connu la participation des dizaines des milliers des candidats dans l’ensemble du pays. L’Etat avait alors promis d’aligner une première partie de 2500 magistrats. Bon nombre des candidats lésés continuent d’accuser les autorités judiciaires d’avoir opéré une fixation sur des candidats. Certains parmi les candidats retenus se seraient révélés sans documents valables.

Les 2500 recrues magistrats seront rappelées à Kinshasa pour identification physique. Ces derniers affirment aujourd’hui qu’ils vivent dans la précarité en attendant leur nomination. « Ils ne nous ont payé ni billet d’avion, ni logement, ni ration. Chacun se débrouille. Il y a déjà des morts parmi nous »., rapporte Pascal Mulegwa de RFI.

Une source proche du dossier a accusé le cabinet du Président de la République de retarder la nomination de 2500 recrues ayant réussi au concours. Côté gouvernement, la depense ne peut pas être engagée avant leur nomination par une ordonnance présidentielle. Le conseil de la magistrature est limité. Mais un autre son de cloche relate que le Président est réticent pour prendre l’ordonnance au vue des contestations qui ont entourées le processus de sélection des nouveaux magistrats.

Le correspondant RFI annonce que depuis le 20 Mars, Dieudonné Kamuleta, Président de la cour constitutionnelle et du conseil supérieur de la magistrature, a saisi le ministre du budget pour la mécanisation « dès le mois d’avril », des magistrats réhabilités l’an dernier et de 2500 recrutés à la suite du concours. Aucune suite. Tamtam News

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