RDC: Moïse Katumbi ou ce joueur décisif que personne ne veut voir jouer dans le camp adverse

Par L’Oiseau perché

L’avenir politique de Moïse Katumbi en République Démocratique du Congo est énigmatique comme emblématique.

Moïse Katumbi, c’est visiblement cet enfant qu’on malmène par tous de par son refus de céder à ses ambitions au profit du plus fort. Dans le sport, Katumbi c’est le jouer qu’on s’obstine à avoir dans son camps pour aider à battre le camp opposé. C’est aussi le joueur que l’on pourchasse du terrain et que l’on cherche à faire sanctionner à tout prix par l’arbitre lorsqu’il a décidé de porter le maillot du camp adverse. Mais toute ces pressions ne semblent pas stopper Moïse Katumbi, connu aussi pour son courage.

L’alliance de Katumbi avec l’actuel Président Félix Tshisekedi n’aura été que de courte durée. Celle-ci montrant de signes de faiblesse dès ses premières heures entre contradictions et manque de sincérité. Après les dernières altercations notamment sur le placement des juges constitutionnels, les changements des bureaux à la tête du parlement et l’adoption de la Loi électorale, Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi se retrouvent plonger dans un dialogue des sourds. Chacun des deux préfèrent renforcer des rangs au vue des échéances électorales à venir.

Avec le lancement du Parti Ensemble pour la République, Moïse Katumbi se prépare déjà à aller à la chasse de l’électorat congolais et cette-fois, l’homme de Kashobwe semble déterminer à imposer son ambition de briguer la tête de la RDC. Pas si facile, et surtout lorsqu’on sait qu’on se trouve en face d’un potentiel adversaire qui contrôle le pouvoir et ses institutions.

En RDC, celui qu’on surnomme le chairman n’est pas totalement sortie du traquenard de se voir invalider de concourir à tout poste politique de haut niveau. Si le régime a un temps temporisé avec la très problématique Loi sur la congolité, cela ne semble pas entièrement écartée.

Pourquoi Tshisekedi, comme Kabila, voit-il un danger politique en cet homme s’il évolue en solo dans les élections ?

Moïse Katumbi est connu pour son portefeuille de multimillionnaire mais aussi pour la machine politique et médiatique qui l’accompagne. Sa capacité à rassembler des leaders politiques de proximité influents est un atout qui fait trembler ses adversaires car cela lui donne un pouvoir de contrôle sur l’électorat du pays. Les élections générales de 2018 qui ont vu Fayulu rafler la mise est un test grandeur nature de l’influence de Katumbi.

L’autre atouts de Moïse Katumbi c’est son aura qui porte et son cercle d’influence qui s’étend de l’Afrique en Amérique, jusqu’en Europe. Des réseaux et des lobbys assez puissants pour affaiblir la posture d’un adversaire à l’international.

Les élections de 2018 ont aussi démontré que Katumbi est capable d’abandonner son ambition pour faire échec à un adversaire qui lui fait barrage. Cela lui rend encore plus dangereux d’autant plus qu’il apporte, dans ce cas, tout son appui à un autre candidat. C’est le cas de son appui en 2018 à Martin Fayulu face au refus du clan Kabila de le laisser postuler à la présidentielle.

Tout ça fait de katumbi un politicien dangereusement complet et cela n’est pas de nature à mettre à l’aise ses adversaires qui auront toujours tendance à manipuler ses problèmes personnels pour les retourner contre lui et obtenir ainsi son invalidation. Il n’en est pas fini avec le débat sur sa nationalité congolaise ou soit encore celui en rapport avec la nationalité de son épouse Carine.

Un courrier pour Tamtam News de la part de L’Oiseau perché

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