Les langues se délient au sein de la communauté de Butembo après une attaque terroriste attribuée aux combattants Allied Democratic Forces (ADF) contre la prison centrale de Kakwangura. Si les uns estiment que cette énième évasion reflète l’incompétence des services de sécurité, d’autres par contre pensent à une complicité au sein de ces services.
Nous sommes en ville de Butembo dans l’Est de la République démocratique du Congo où des questions se posent au tour d’une opération réussie contre la prison centrale de Kakwangura. La population et même la société civile disent ne pas comprendre comment, un groupe de 80 hommes peut couper la ville à deux et faire évader plus de 800 prisonniers en pleine ville. La population estime q’au delà de l’incompétence, il ya de la complicité pour favoriser les assaillants à mener parfaitement une opération comme celle-là.
“ comment expliquer qu’un groupe d’hommes lourdement peut quitter dans une grande ville Butembo avec plus de 500 détenus mais, sans savoir où ils ont passés, c’est vraiment horrible ” a fait savoir un taximen.
“ le gouvernement et son armée devraient prendre de dispositifs nécessaires pour protéger les maisons carcérales de la province du Nord-kivu après la dernière évasion de Beni –KANGWAYI en octobre 2020, mais hélas ! Voilà une nouvelle évasion et cette situation témoigne l’incompétence et la complicité de service de sécurité ” a laissé attendre sous anonymat un étudiant en faculté des droits.
“L’inattention du gouvernent reste l’élément favorisant les évasions dans les prisons au grand- Nord-Kivu, et donc le gouvernement et l’armée devraient prendre de nouvelles stratégies pour sécuriser les maisons carcérales après l’évasion de plus de 1000 détenus de la prison de Beni-KANGWAYI en octobre 2020.” a indiqué une enseignante de l’une des écoles primaires de Butembo.
Et en fin, Maître Elie WAHUMAWA, ferme par un appel à l’endroit du gouvernement congolais d’éviter à faciliter aux ADF de faire le recrutement dans les prisons censées être protégées.
Disons que 3 grandes évasions des détenus ont été déplorées entre 2017 et 2022. Le 11 juin 2017, 930 prisonniers s’étaient évadés de la prison de Beni KANGWAYI, avant que le même scénario ne se répète le 20 octobre 2020 avec 1300 évadés et la dernière évasion est celle de KAKWANGURA intervenue le 09 aout, occasionnant le départ de plus de 800 détenus.
Samy K. Katembo