Par L’Oiseau perché
En République Démocratique du Congo, les différentes factions de l’Opposition demeurent méfiantes vis-à-vis d’un ancien bas droits du chef de l’Etat qui vient de rejoindre leurs rangs.
Un peu plus de deux semaines après que Jean-Marc Kabund s’est autoproclamé opposant au régime Tshisekedi, son parti Alliance pour le Changement peine à mobiliser des soutiens et à nouer des alliances avec les autres factions.
Dans l’Opposition, des initiés préfèrent le regarder avec réserve. Nombreux sont ceux qui craignent dans Kabund comme une opération d’infiltration de l’Opposition pour l’affaiblir de l’intérieur et une telle manœuvre viserait de garantir au président de la République une réélection en 2023.
Les premiers faits et gestes de Jean-Marc Kabund ont fait sourciller des caciques de la politique congolaise. Ce dernier s’est montré tout de suite très ambitieux disant vouloir unir l’Opposition autour de sa candidature à l’élection présidentielle.
Il y’a des signes qui ne trompent pas, déclare un leader de l’Opposition sous le sceau de l’anonymat. Notre frère Jean-Marc, a-t-il poursuivi, est peut-être de mèche avec le pouvoir qu’il tente de continuer à servir au sein de l’opposition congolaise.
Dans l’opposition, la plupart des leaders sont des habitués des pratiques de débauchage et de déstabilisation interne. Pour le cas de Kabund, ils proposent la réserve.
Monsieur Kabund a rencontré le président Tshisekedi avant son départ pour des soins en Europe. Nous avons vu des images qui montraient comme une sorte de complicité toujours existant entre les deux hommes, a-t-il renchéri.
Un autre acteur politique de l’opposition recommande à Jean-Marc Kabund de poser davantage des gestes de confiance pour gagner sa place au sein de l’Opposition.
L’Opposition congolaise doit cesser d’être un boulevard pour ceux qui pour commencer, dînent d’abord avec le pouvoir, et ils décident ensuite de la rejoindre lorsqu’on leur arrache le steak dans la bouche. Le cas de Kabund est atypique. L’opposition doit être un courant des valeurs et elle doit incarner une certaine conviction., a dit Célestin Tukebanza membre du parti ECIDé. Tamtam News