Kinshasa, DRC – Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a signé une ordonnance en date du 31 janvier 2023 portant investiture des nouveaux membres à la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), en remplacement de l’équipe conduite par Mwamba Mushikonkwe dont le mandat est arrivé à terme.
À Kinshasa, l’opinion publique continue de décrier le comportement de certains membres de la nouvelle équipe qui se sont octroyés le mandat de représentation de la CNDH auprès des tiers avant même que l’Ordonnance du chef de l’Etat n’ait été publiée occasionnant un conflit d’intérêt majeur. Certains parmi ces membres se présentant à des réunions en lieu et place des membres de la CNDH encore en fonction et qu’ils s’arrogent le droit de se faire appeler Président de la CNDH ou Rapporteur de la CNDH, au moment où l’actuel Président de l’institution Mwamba Mushikonkwe n’a pas encore cédé le fauteuil par remise et reprise. Mais aussi que aucune designation n’a encore été faite par cette nouvelle équipe pour se choisir un bureau dirigeant certains prennent de la vitesse sur les autres en violation du principe de respect qu’ils doivent à leurs collègues qui sont en même temps leurs electeurs. A tous ces maux il faudrait ajouter le fait que ces membres qui agissent au nom de la CNDH ou qui se sont autoproclamés à des fonctions n’ont pas prêté serment encore devant la Cour constitutionnelle. C’est une situation qui occasionne un grand malaise dans certains salons de Kinshasa, tant dans les milieux politique, diplomatique que au sein de la société civile. Dans le milieu diplomatique des diplomates sont critiques de l’attitude des dits membres qui recourent à un usage de faux et ils prédisent déjà la perte du statut A de la CNDH et un abandon des partenaires. Au sein de la société civile congolaise c’est un même son de cloche. On craint un forcing suivant le modèle de la CENI à la tête de la CNDH. Ces craintes sont renforcées par les pratiques de certains membres de la nouvelle équipe qui véhiculent avec aise le nom du chef de l’Etat à bon qui peut l’entendre. « Je suis le candidat du chef de l’Etat.». Ces affirmations plongent l’opinion dans la confusion la plus absolue et ternissent l’image du seul chef de l’Etat Félix Tshisekedi que ceux à la base de ce traffic d’influence font passer pour un fixateur dans toutes les institutions d’appui à la démocratie au grand dam du principe du non ingérence politique dans le fonctionnement des dites institutions.
Des questions émergent autour du comportement affiché par certains membres de la nouvelle équipe. Cette manière délibérée de faire renforce des soupçons sur une procédure biaisée d’avance avec un bureau politiquement désigné qui ne se résumerait pas sans contestations, ternissant ainsi l’image de marque de l’Institution CNDH.
L’Ordonnance du chef de l’Etat marque la fin ou presque d’une longue épisode des tensions après l’entérinement expéditif des neuf nouveaux membres parmi lesquels la désignation de certains n’a pas suivi la procédure requise en la matière. Une épisode ayant fait couler beaucoup d’encres au sein des organisations qui étaient censées de mandater des délégués à la CNDH, en l’occurrence celles du domaine des droits de l’homme. Celles-ci ont continué à dénoncer le fait qu’ils n’avaient pas été saisies par l’assemblée nationale et de ne s’être pas réuni conformément à la Loi pour mandater un candidat. Tamtam News