En République Democratique du Congo, cinq années se sont écoulées depuis la prise de fonction par Félix Tshisekedi. Cinq ans après lui voilà reparti dans la course pour solliciter un second mandat. Mais a-t-il vraiment convaincu?
La réponse à cette question dépend de plusieurs facteurs qui doivent être étudié objectivement. Mais ce qui est sûr le dirigeante congolais n’a pas démérité. On dirait pas totalement.
Les réformes sociales, économiques et sécuritaires amorcées et jugées courageuses donnent des résultats encore lents avant de s’assoir complément dans les années à venir si elles ne sont pas stoppées. La gratuité de l’enseignement secondaire de base qui est une des promesses existentielles de la constitution congolaise n’a jamais été réalisées entièrement. Décrétée en 2019 au tout début de la mandature cette réforme a amené à l’école des millions d’enfants autrefois abandonnés en marge de la société. Les soins de santé pour tous en est une aussi parmi les promesses existentielles. Commencée avec l’accès gratuit à la maternité cette réforme est censée aboutir avec la santé pour tous dans les années à venir. Sur le plan sécuritaire le pays est doté d’un cadre de programmation militaire et d’une loi sur la réserve de l’armée. Son arsenal militaire s’en sort aussi renforcé après la levée de l’embargo sur l’importation des armes par le gouvernement congolais. Parce que cela s’avère important d’offrir au peuple des moments de récréation qui ravive la joie au travail l’actuel Président a organisé les premiers jeux de la francophonie de l’histoire du pays ayant réuni près de 40 pays dans la capitale Kinshasa. Cet événement a servi de marketing international pour le Congo. Le Congo Kinshasa s’apprête aussi à devenir un géant du pétrole avec la mise en valeur de ses blocs pétroliers. Les contrats conclus avec les firmes étrangères vont permettre au pays de tirer profit autre que des minérales de sa grande réserve d’hydrocarbures et des gaz. L’argent obtenu dans ce secteur si bien géré pourrait servir à financer le développement de base via le projet de 145 territoires. Tshisekedi certes parleur mais aussi un dirigeant qui ose et qui ose des réformes audacieuses qui ne sont pas du goût de tout le monde.
La répartition inégale des opportunités restera cependant l’une des plus grandes faiblesses de la gouvernance de Félix Tshisekedi. La priorisation des ressortissants du Kasaï dont il fait partie dans les nominations politiques et dans l’administration publique a longtemps donné l’impression aux populations que Tshisekedi a choisi d’être le président d’un petit groupe au détriment d’un tout. Si le peuple décidait de se concentrer sur l’homme qui ose qu’il est et que le peuple lui donne un deuxième mandant Felix Tshisekedi fera bien d’opter pour une approche inclusive dans la gestion de la république.
En RDC, Tshisekedi n’a pas vaincu la faim. Pour les cinq ans passés aucune réponse substantielle n’a été apportée à ce qui pourtant est le premier chantier dans le pays: la faim. La crise de la faim a atteint des proportions inquiétantes et elle a déjà des répercussions graves sur la croissance des enfants congolais. Le pays portant assis sur un sol totalement fertile l’agriculture n’a pas été la priorité des politique publiques. L’Oiseau perché