Soutien du Rwanda au M23: Kinshasa place la communauté internationale devant les faits, exige des actions concrètes

Avec Beto.cd

Félix Tshisekedi appelle à des sanctions internationales contre Kigali

Le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a profité de la cérémonie annuelle d’échange de vœux avec le corps diplomatique, tenue ce samedi 18 janvier à Kinshasa, pour exprimer sa vive inquiétude face à la situation sécuritaire dans l’Est du pays. Il a dénoncé avec fermeté le soutien de l’armée rwandaise au groupe rebelle M23, tout en exhortant la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à cette crise.

Félix Tshisekedi a qualifié le M23 de groupe « terroriste », accusé de semer la terreur dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri. Il a rappelé que le soutien direct du Rwanda à ce groupe armé a été confirmé par un rapport des Nations unies publié en décembre 2024.

« Ce rapport établit, preuve à l’appui, la présence de milliers de soldats rwandais sur notre territoire ainsi que leur implication dans l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC », a déclaré le président congolais. Pour Félix Tshisekedi, ces actes constituent une violation flagrante de la souveraineté de la RDC et une atteinte grave à la stabilité de la région des Grands Lacs.

Pas de négociations avec le M23

Le président congolais a exclu toute possibilité de négociation avec le M23, estimant qu’un tel dialogue légitimerait les actions illégales du groupe. Il a également regretté l’annulation du sommet tripartite de Luanda, initialement prévu pour le 15 décembre 2024, qu’il attribue aux exigences du Rwanda, notamment la demande d’un dialogue direct entre la RDC et le M23.

« Exiger un dialogue direct avec un groupe terroriste revient à légitimer des agissements qui violent nos lois et principes fondamentaux », a martelé Félix Tshisekedi.

Aller au-delà de déclarations

Tshisekedi a salué les condamnations émises par certains pays à l’encontre du Rwanda, mais il a souligné que ces déclarations ne suffisent pas face à l’ampleur de la crise. « La communauté internationale doit aller au-delà des déclarations. Nous avons besoin de sanctions concrètes et immédiates pour mettre fin à cette agression et éviter une escalade régionale », a-t-il plaidé.

Ces sanctions, selon le président, devraient cibler les responsables politiques et militaires rwandais impliqués, ainsi que les réseaux financiers soutenant les activités illégales du M23.

La crainte d’une escalade régionale

Le président Tshisekedi a invité les partenaires internationaux de la RDC à transformer leurs déclarations de solidarité en actions concrètes. Il a averti que l’inaction face à cette crise pourrait entraîner une escalade régionale et compromettre la paix dans la région des Grands Lacs.

Le président congolais a également attiré l’attention sur les graves répercussions humanitaires de ce conflit. Les violences du M23 ont causé des déplacements massifs de populations, exacerbé la crise humanitaire dans l’Est de la RDC et permis l’instauration d’administrations parallèles dans les zones contrôlées par le groupe rebelle.

« Ces actions s’inscrivent dans une stratégie visant à affaiblir l’autorité de l’État et à instaurer un système d’épuration ethnique », a dénoncé Félix Tshisekedi.

Il a également souligné l’urgence d’une réponse collective et responsable pour protéger les populations civiles et rétablir l’autorité de l’État dans les régions affectées.

Ézéchiel CTM

Related posts

Publication d’Attribution de contrat : Fourniture et Installation des équipements et matériels des Centres de Promotion de l’Entreprenariat des jeunes en Agro-business (CPEJAB) à Komesha/Lualaba et à Kipushi/Haut-Katanga).

Offre d’emploi: Recrutement d’un consultant individuel pour appuyer la fonction d’audit interne du Fonds National de Promotion et de Service Social (FNPSS).

Avis d’Appel d’Offres: Travaux de voirie et réseaux divers (VRD), de clôture des ouvrages communautaires associés aux CPEJAB (écoles et centres de santé) et forages ainsi que les abattoirs et les poulaillers de chair dans les provinces du HAUT-KATANGA et du LUALABA