Coup de tonnerre en République Démocratique du Congo. Après l’appel à abroger l’infraction de l’offense au chef de l’Etat émis par des activistes des droits de l’homme et porté par Georges Kapiamba de l’ONG ACAJ, le nouveau Procureur Général près la cour de cassation Mvonde Firmin vient de créer la surprise.
Dans sa lecture magistrale lors de la rentrée judiciaire du 15 octobre dernier, le Procureur général près la Cour de Cassation, Mvonde Mambu Firmin, a plaidé pour la révision à la hausse du taux des peines des infractions d’offense au chef de l’État, de propagation des faux bruits et d’incitation à la haine tribale. Le procureur Général a fustigé l’usage abusif par certains du droit à la liberté d’expression en RDC partant jusqu’à proférer des insultes et des mensonges à l’endroit de la personne du chef de l’Etat.
Les offenses envers les très hautes autorités du pays et les propagations des faux bruits de nature à alarmer la population et à mettre un frein au développement seront réprimées sans relâche. Dans le même ordre d’idées, nous suggérons d’une part, la révision à la hausse du taux des peines dans les incriminations ci-dessus analysées, car elles sont aujourd’hui dérisoires ; et d’autre part, l’introduction, dans notre code pénal, de nouvelles incriminations adaptées aux nouvelles technologies dans lesquelles, l’homme peut s’exprimer en ce temps moderne », a déclaré Mvonde Firmin.
La position du procureur est aux antipodes de celle défendue par les activistes des droits de l’homme qui estime l’offense à l’endroit du chef de l’Etat de contraire à la constitution. En 2019, le président congolais Félix Tshisekedi s’était prononcé contre des poursuites judiciaires visant des personnes qui lui critique. Ce dernier avait tranché sur la question en disant que le président ce n’est pas un Dieu. Le débat sur l’infraction de l’offense au chef de l’Etat continu de diviser l’opinion générale congolaise. Tamtam News