Pendant que les acteurs politiques, la société civile et la population ont tous des yeux rivés sur les préparatifs des élections générales, la crainte du report hante les esprits d’autres personnes.
Dans une tribune de réflexion intitulée : » Élections en 2023 ou report à une date ultérieure ? », Jean-claude Masangu Mulongo, Gouverneur Honoraire de la Banque Centrale du Congo, l’un des acteurs ayant activement contribué au référendum constitutionnel de 2005, aux élections de 2006 et 2011 en qualité de chef de parti politique et ayant participé au dialogue politique qui a eu lieu à la cité de l’Union Africaine en 2016 ainsi qu’aux scrutins de 2018 recommande de tirer les leçons de notre histoire récente afin d’éviter certains écueils et préserver l’avenir démocratique de la Nation.
Après avoir analysé le fonctionnement des institutions censées accompagner l’organisation de ces élections, ce technocrate et fin politique suggère la création d’une cinquième institution qui sera chargée d’identifier et de recenser les congolais de l’étranger. Elle aura besoin d’un budget propre et d’une logistique particulière. Sans cette institution ou tout autre mécanisme indépendant d’identification et recensement, la diaspora congolaise aura difficile à participer aux élections présidentielles.
Jean-claude Masangu Mulongo a porté un regard critique sur le fonctionnement de quatre institutions existant malgré l’ambition du chef de l’État Félix Tshisekedi d’organiser les élections générales conformément aux dispositions constitutionnelles et légales.
Parrmi ces institutions, l’auteur de la tribune a cite la CENI ayant reçue missions d’enrôler et d’organiser les élections, l’Office National d’Identification de la Population (ONIP), censée identifier et recenser la population, Pour ce faire, l’ONIP s’appuie sur le travail du Bureau Central du Recensement (BCR), troisième organe officiel en charge de la planification du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) et qui a pour mission d’élaborer une cartographie générale en subdivisant le pays en zones de dénombrement de +/- 100 à 250 ménages.
La quatrième institution c’est l’Institut National de la Statistique qui est chargé des statistiques sociales, économiques et démographiques. L’INS est régulière dans ses publications scientifiques mais ne joue pas un rôle majeur dans l’organisation des élections.
Lionel Kioni