En République Démocratique du Congo, le conflit entre les Teke et les Yaka est entré dans une phase critique. Plus de 40 personnes sont reportées avoir été tuées et des biens matériels détruits.
L’identité des tueurs de Kwamouth semble de plus en plus être remise en question. Les premières informations obtenues sur place tendent à éloigner les deux communautés Teke et Yaka des tueries perpétrées sur place à Kwamouth. Elles avaient été présenté pourtant comme étant celles qui s’entretuent. Les notables de la province du Mai-ndombe sont eux aussi unanimes: il n y a pas des divisions entre Teke et Yaka, les deux communautés cohabitants fraternellement depuis des siècles.
Qui tue à Kwamouth ?
Le conflit présenté en premier lieu comme opposant les deux communautés Teke et Yaka n’a pas fini de livrer ses secrets.
Un premier médiateur, nommé par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi, pour tenter de rapprocher les deux communautés a émis samedi devant la presse des doutes sérieuses face à l’identité des vrais tueurs qui ne seraient ni Teke et ni Yaka. Le chef coutumier Mini Kongo suspecte une main noire derrière le conflit. Mini Kongo a dit avoir été informé de la présence « d’une main invisible derrière ce conflit qui a occasionné mort d’hommes et d’énormes dégâts matériels ».
Opposant principal au régime de Kinshasa, Martin Fayulu a aussi pointé du doigt des incohérences dans le récit des évènements de Kwamouth, en affirmant que des personnes étrangères ne parlant pas la langue des deux communautés Teke et Yaka seraient à l’œuvre. il dénonce un projet de déstabilisation de la RDC savamment conçu.
Un autre acteur de premier plan et Président de la Coalition citoyenne pour le Congo, Richie Lontulungu a appelé à diligenter une enquête sérieuse pour établir l’identité des tueurs de Kwamouth. Il a aussi appelé les membres des deux communautés à l’unité pour contrer le projet de division et de balkanisation de la RDC.
Le Président congolais Félix Tshisekedi a convoqué à Kinshasa les chefs coutumiers du Maindombe pour des pourparlers autour de la situation. Ces derniers séjourneront à Kinshasa jusqu’à ce qu’une issue définitive à la crise soit trouvée.
Jusque-là, les images des tueurs de Kwamouth n’ont pas été révélées à la presse, mais les premières indices suivant des récits locaux pointent vers des agresseurs parlant un langue proche des peuples de l’Afrique de l’est. Le mode opératoire des tueurs de Kwamouth rapproche étrangement celui en cours dans la partie est de la RDC consistant en partie, à amener les populations locales à fuir leurs milieux d’habitations. Tamtam News