Par L’Oiseau perché
L’ancien Vice-président de la République démocratique du Congo Jean-Pierre Bemba Gombo a frappé du côté où on l’attendait le moins dans la campagne électorale en cours dans le pays qui devra déboucher avec l’organisation des quatrièmes élections générales de l’histoire post-Mobutu.
Officiellement rangé derrière le président Tshisekedi, candidat à sa propre succession Jean-Pierre Bemba multiplie des déclarations qui alimentent la polémique dans le pays. Des déclarations qui transforment profondément l’image que les congolais gardaient jusque-là de sa personnalité politique.
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À ce sujet, Moïse Katumbi avait balayé d’un revers de la main les accusations en disant que “ces mêmes gens avaient attribués à Jeannot Bemba (le père de Jean-Pierre) la nationalité portugaise, comme à Joseph Kabila la nationalité rwandaise. Pour certains analystes politiques le fait de placer Jeannot Bemba dans sa réponse Moïse Katumbi voulait attirer indirectement l’attention de Tshisekedi à prendre conscience de la poutre qu’il y a dans son propre œil avant de s’attaquer aux autres. Alors que d’autres ont estimés que cette réponse de Katumbi voulait simplement jeter des fleurs aux personnes citées en démontrant qu’il s’agit en réalité d’un débat de bas étages car les personnes citées n’ont pas moins servis le pays que d’autres congolais.
Jean-Pierre Bemba pressenti par la population comme étant un politicien intelligent mature et assagi beaucoup d’observateurs ne s’attendaient pas jusque-là à le voir plonger dans certains des sujets qui relèvent de la diabolisation d’un adversaire politique. Mais Jean-Pierre Bemba Gombo a surpris en se jetant dans la polémique qui veut que Moïse Katumbi le candidat favori à l’élection présidentielle en vue est un sujet Zambien. Lors d’un meeting tenu à Kinshasa, Jean-Pierre Bemba a appelé Moïse à dire la vérité aux populations s’il serait un citoyen Zambien. Il a en outre fait savoir que nul ne peut servir deux maîtres. Entre les intérêts congolais et les intérêts zambiens que va-t-il choisir, a-t-il renchéri. Quelques jours plus tôt Bemba avait déjà affirmé qu’il y aurait un candidat (Katumbi) mis par un pays voisin (Rwanda) dans la course.
Dans ce même meeting Jean-Pierre Bemba a critiqué la candidature du Prix Nobel de la Paix Denis Mukwege en estimant que celui-ci serait en train de confondre le Congo pour une salle d’opération ce qui n’est pas le cas comme il a l’habitude de réparer les femmes. Il a tacle aussi l’homme en le présentant comme étant la marionnette des étrangers. Une affirmation qui dénigre le travail à vie de ce dernier qui ne passe pas dans les milieux des femmes.
Avec ces prises de position Bemba se révèle de plus en plus et perd la posture de visage paternel pour les congolais qu’il incarnait jusque-là après le départ d’Etienne Tshisekedi. Les congolais avait comme un espoir naturel placé en Bemba. Pas seulement que son alignement derrière Tshisekedi abandonnant ses aspirations présidentielles n’a jamais convaincu tout le monde mais aussi que sa posture dans cette élection déçoit.