En République Démocratique du Congo, circule depuis ce dimanche 2 août la rumeur de la baisse du taux de change du dollar américain contre la monnaie locale, le Franc congolais (CDF).
Certains médias proches du régime de Kinshasa rapportent une baisse qui se situerait autour de 25 à 50% de la valeur actuelle du dollar américain dans le pays.
Du côté des autorités de Kinshasa, la Banque Centrale du Congo a confirmé une tendance à la baisse du taux de change du dollar américain. Cependant, elle a toutefois démenti les écarts à la baisse rapportés par quelques médias qu’elle a estimé trop exagérés.
Il y a encore quelques jours, un dollar américain se négociait à 2, 300 CDF contre 1, 800 CDF il y a à peine une année et demi.
Dans capitale et partout ailleurs dans le pays, le temps est à l’austérité dans les ménages. Les biens de base ont doublé de prix sur les marchés.
Dans le cadre des efforts économiques pour ralentir la hausse des prix, le Gouvernement congolais avait amorcé un dialogue avec les opérateurs économiques locaux.
Y faisant suite, le secteur des hydrocarbures, les pourparlers avaient conduit à la baisse de 23,5 CDF sur le prix du carburant à la pompe sans pourtant avoir une incidence sur le coût du transport public qui est resté statique.
La mesure taxée par la population de favoriser la minorité riche du pays. Très peu de congolais possèdent une voiture. Des coupes sur le prix qui ne proviennent pas naturellement des réalités du marché occasionnent l’augmentation de la dépense publique.
Des dépenses versées aux producteurs et revendeurs par l’Etat sous forme de subventions. Traduites après en termes d’un dû à l’Etat concédé d’avance.
En juin dernier, le Gouvernement congolais avait décidé d’intervenir directement sur le marché des biens. Avec la vente publique à des prix bas, des aliments provenant des provinces proches de la capitale Kinshasa. Deux caravanes publiques organisées à la capitale.
Mais toutefois, l’offre publique est restée inférieure à la demande élevée dans la capitale qui compte plus de douze millions des résidents. Pas en mesure de sortir les populations de l’emprise des producteurs et des revendeurs privés que les autorités accusent de spéculation sur les prix.
Ainsi , le Ministère de l’Economie du pays a toujours soutenu que rien ne justifiait la hausse des prix d’autant plus que les paramètres économiques demeurent inchangés.
Visiblement, la RDC souffrirait aussi du rétrécissement de l’offre internationale devant la pandémie du la COVID-19.
Un tel rétrécissement représente pour un pays qui est économiquement extravertie une chute drastique de l’offre des biens importés sur le marché local, un accroissement de la demande intérieure et une augmentation des prix. Ex nihilo nihil fit, dit-on.
La Banque Central du Congo (BCC) avait, quant à elle, insisté face à la crise sur l’application des politiques économiques et budgétaires qui synchronisent avec la politique monétaire en vigueur.
Des sources proches de la Banque ont répétitivement pointé du doigts les demandes de décaissement urgent de fonds faites par les hautes institutions congolaises sans une programmation budgétaire au préalable. Au mois de Juin de l’année en cours, l’ancien Ministre des Finances, Henri Yav Muland, avait soutenu dans son témoignage à l’issue du procès dit de cent jours, avoir recouru à la réserve de change du pays pour financer une partie du programme d’urgence de l’actuel Président de la République.
Face à la rumeur d’une baisse drastique du taux de change du dollar américain contre le Franc congolais, il est possible que des stratèges ont décidé d’appliquer la méthode de la spéculation inversée pour occasionner une baisse des prix sur les marchés congolais.
Une telle stratégie expose de facto les populations à la manipulation des opérateurs de change qui feront exprès de les payer moins que ce qu’ils leur doivent profitant de la confusion.
Les épargnes en franc congolais pourraient tirer profit de la situation. Mais ceux en dollars par contre vont connaître une perte considérable.
La République Démocratique du Congo est un pays d’Afrique Centrale géologiquement riche mais financièrement et économiquement pauvre. Le pays regorge à lui seul, plus de 40% des richesses de la planète.
Le territoire de la RDC est le théâtre du pillage systématique de ses ressources. Des groupes armés soutenus et équipés depuis l’étranger causes de la désolation.
Selon les humanitaires surplace, le pays a perdu près de cinq millions des personnes dans des atrocités des groupes armés depuis 1998. Sous le regard passif de la Communauté internationale. – L’oiseau perché