L’incident du 31 juillet impliquant des casques bleus de la Monusco résonne encore en République Démocratique du Congo.
Le 31 juillet dernier, un contingent de la Monusco a ouvert le feu dans la barrière de Kasindi forçant l’entrée de la barrière. Les tirs des casques bleus feront trois morts et des dizaines des blessés. Plus de deux semaines après cette tuerie l’émotion reste vive dans Kasindi et dans le reste du pays.
La Mission onusienne avait, dans la foulée, reconnue l’incident de Kasindi, après des révélations apportées par la Coalition citoyenne pour le Congo. Le mouvement progressiste avait épinglé la responsabilité directe des casques bleus de la Monusco dans la tuerie, mettant ainsi fin à un flou persistant autour de l’identité des auteurs de la tuerie. Le Coalition exigera, entre autres, une mise en état d’arrestation des casques bleus impliqués dans l’incident, l’ouverture d’une enquête, l’organisation rapide procès public des auteurs de la tuerie, ainsi que des compensations aux victimes et leurs familles. La Monusco va adhérer à toutes les demandes de la Coalition. Elle annoncera la mise en état d’arrestation des casques bleus fautifs ainsi que l’ouverture d’une enquête. Dans les cadre des mesures provisoires, la Mission onusienne prendra en charge les frais funéraires des victimes et les frais d’hospitalisation des blessés. Dans la suite, une délégation composée de la Coalition citoyenne pour le Congo et des structures sœurs, s’était rendue début août au siège de la Monusco pour s’enquérir de l’état d’avancement de l’enquête autour de l’incident de Kasindi et des préparatifs du procès public. La délégation insistera sur la nécessité de rendre au plus vite justice aux victimes et à leurs familles.
Dans le pays, des questions se posent encore autour de cet incident qui a entamé l’image de l’ONU. Pourquoi avoir tiré sur des civils congolais inoffensifs ? Quelle sanction définitive pour les auteurs de la tuerie de Kasindi ? Quelles compensations pour les victimes et leurs familles ? Toutes ces questions trouveraient des réponses que dans le cadre d’un procès public qui devrait avoir lieu mais qui tire en longueur. La Monusco n’a plus fait de communications supplémentaires autour de l’incident et un flou s’est installé.
La tuerie de Kasindi par les casques bleus avait provoqué un fort sentiment anti-monusco dans le pays occasionnant la continuité des manifestations violentes contre la Mission. Tamtam News