Par L’Oiseau perché
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Gueterres a adopté lundi une posture plus au surprenante sur la question de l’aggression rwandaise contre la RDC.
C’était une émission très suivie en République Démocratique du Congo où les populations attendaient un signe de l’ONU après trois mois de siège de Bunagana, une cité dans l’est de la RDC, par les combattants pro-rwandais wandais du M23. Autour de cette affaire, Antonio Gueterres ne s’est pas retenu pour reconnaître l’inefficacité de la Monusco à faire face à la menace M23.
D’après le secrétaire général, le M23 serait mieux équipés avec des armes modernes que la Force de la Monusco. Une opinion largement partagée en RDC où la mission est jugée de surcharge inutile. Antonio Gueterres a aussi failli là où les congolais lui attendait le plus.
En dépit des preuves fournies par les autorités congolaises et les experts de l’ONU, les autorités onusiennes n’ont pas toujours admis publiquement l’implication du Rwanda dans le conflit en tentant à tout bout de champ à esquiver ou à feindre cette questionLe secrétaire général de l’ONU s’est refusé de de reconnaître l’implication du Rwanda en dépit de l’insistance des deux journalistes Rwanda. Pourtant il reconnaît que les armes du M23 proviennent bel et bien de quelque part mais se réserve de citer le Rwanda.
En RDC, cette section de l’entretien du secrétaire général de l’ONU avec les médias français fait grand bruit. Depuis la ville, c’est de la désolation mêlée à un questionnement.
Les critiques de l’ONU préfèrent placer les propos du secrétaire général Antonio Gueterres dans un même panier que toute cette hypocrisie de la communauté internationale dont on a eu marre déjà dans le pays. Pour d’autres, un tel aveu d’impuissance de la part de l’ONU ne devrait pas rester sans réponse dans le camp des autorités congolaises qui doivent en tirer des leçons. On déplore surtout un aveu de faiblesse qui laisse libre champ aux combattants pro-rwandais du M23.
La mission onusienne en RDC était déjà très en difficile dans l’opinion congolaise où des appels au départ de la Monusco se multiplient. Les agissements récents des casques bleus contre des civils congolais ont davantage terni l’image de la Mission. Les propos du secrétaire général vient donc porter le coup de grâce à une Monusco déjà en difficulté.