Un caucus des députés élus de l’espace 1Grand Katanga dit Rassemblement des Députés du Katanga (RDK) appelle le chef de l’Etat congolais à s’impliquer personnellement pour la relaxation du pasteur Ngoy Mulunda détenu par l’Agence congolaise des renseignements (ANR).
L’arrestation du pasteur est intervenue la nuit du 18 janvier après la tenue par ce dernier des propos jugés à caractère sessionnistes lors d’un culte d’action de grâce à l’occasion des vingt ans de l’assassinat de l’ancien Président Laurent Kabila.
Le Rassemblement des députés du Katanga parle d’un enlèvement et indique que son arrestation créé des frustrations dans le chefs des Katangais et appelle à la réparation des dommages.
Plusieurs figures de proue du clan Kabila sont perceptibles dans la vidéo de la déclaration dont notamment la soeur jumelle de l’ancien Président congolais, Jaynet Kabila.
DÉCLARATION DU RASSEMBLEMENT DES DÉPUTÉS KATANGAIS (RDK)
Nous, députés nationaux élus du Katanga, regroupés au sein du Rassemblement des députés Katangais, RDC en sigle, réunis en urgence au Plus du peuple ce mardi 19 janvier 2021, pour examiner la situation qui prévaut dans le Haut-Katanga, particulièrement à Lubumbashi, et précisément en rapport avec l’enlèvement du pasteur Ngoy Mulunda, dans la nuit du 18 au 19 janvier 2021 par des agents de l’ANR, envoyés par le REDOC de Lubumbashi;
Considérant que cet enlèvement créé des frustrations et désolation dans le chef des filles et fils de l’espace Katangais, à savoir le Haut-Lomami, le Haut-Katanga, le Lualaba et le Tanganyika, déclarons ce qui suit:
Dénoncons avec la dernière énergie l’enlèvement du pasteur Ngoy Mulunda er exige sa libération immédiate sans conditions.
Rappelons qu’en sa qualité de pasteur l’intéressé a été enlevé dans sa résidence pour quelques propos mal interprétés dans sa prédication lors du culte d’action de grâce du vingtième anniversaire de l’assassinat du troisième président de la RDC Mzée LD Kabila organisé le samedi 16 janvier 2021 mettant ainsi en mal la liberté d’expression garantie par la constitution de notre pays.
Demandons que les auteurs de cet enlèvement qui n’ont pas tenu compte du respect des droits humains reconnus que tout citoyen congolais soit poursuivi conformément aux lois du pays.
Dénoncons également les destructions méchantes opérées à son domicile et demandons que réparations soient faites.
Dénoncons en outre ce qui se passe a Kasumbalesa où il est observé également des actes de vandalisme, de viol, de tueries, de pillages ainsi que la chasse aux Katangais sur leur propre terre ancestrale.
Sollicitons l’implication personne du chef de l’Etat Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans le traitement de ce dossier pour l’émergence véritable d’un État des droits.