Accueil » Comment le pouvoir Tshisekedi transforme l’image de l’opposition en RDC

Comment le pouvoir Tshisekedi transforme l’image de l’opposition en RDC

par Redaction Centrale
0 comments

Par L’Oiseau perché

Le courant de l’opposition politique en République Démocratique du Congo a fait ses marques depuis maintenant 63 ans.

De Patrice Lumumba à Martin Fayulu, cette opposition une des plus vieilles d’Afrique a inspiré le combat des nombreux africains et a fait rêvé des populations. Après l’indépendance, Patrice Lumumba est promu au poste de Premier ministre. Il se voulait un réformateur mais son regne sera court jusqu’à son assassinat brutal. Ses successeurs dans le combat Antoine Gisenga vont s’essayer tant bien que mal pour pérenniser son idéologie. Plus de 32 ans après, Etienne Tshisekedi avec le parti UDPS vont prendre le relai de cette Opposition jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi. Le combat aura été long mais la victoire certaine.

Pour le peuple, Félix Tshisekedi surnommé Béton à son arrivée en fonction, est l’héritier testamentaire des ces grands idéologues de l’opposition. Il était résolument temps pour que les grandes idées de l’opposition prennent corps. Bâtir une société juste et équitable où des peuples vivent heureux au centre de l’Afrique. Investir dans l’homme congolais pour en faire le moteur du développement de la RDC et de l’Afrique. Après quatre passé à la tête du pays tout n’aura pas été rose ou presque beaucoup de choses. Les grandes idées et les promesses débattues à longueur des journées dans les rues du pays et dans des manifestations monstrueuses, la démolition de l’image des dirigeants qui ont précédé à la tête du pays, nombreux parmi les populations se demandent si tout ça n’aura été qu’un leurre ou simplement du vent. D’autres se demandent si l’Opposition et ses promesses n’étaient pas tout ce temps en inadéquation avec les réalités qui vont avec la gestion d’un État. Ceux qui soutiennent cette seconde hypothèse croient en un manque de sérieux dans l’exercice du métier de l’opposition car les opposants doivent faire autant des recherches pour renseigner la population sur ce qui est exacte et non pas de voyager à contre-courant contre tout ce que temps de réaliser le pouvoir pour le besoin de revêtir l’image de meilleure alternative aux yeux du peuple.

De Mobutu dégage à Joseph Kabila dégage la gestion actuelle du pays par un héritier de l’opposition a montré des limites. Il faut dire que Joseph Kabila aussi étant issue de l’opposition radicale et armée contre Mobutu avait fini par être désillusionné une fois à la tête du pays. Il attisera beaucoup des limites tout le long de son règne.

Toutes ces réalités qui suivent la prise de pouvoir par l’opposition sont en train de transformer profondément la société congolaise et sa compréhension du combat de l’opposition politique. Le peuple se demande déjà peut-être si l’opposition congolaise ne serait pas passé maître dans l’art de la demagogie et qu’il ne faut pas espérer grand chose d’elle. Cette nouvelle façon de comprendre l’opposition va compliquer davantage la confiance que le peuple peut apporter aux opposants et compliquer la prise de pouvoir par ces derniers. Quelques sociétés ont choisit presque délibérément de confier la gestion éternelle du pouvoir à un dictateur mais travailleur plutôt que de donner le pouvoir à l’opposition ne serait-ce que par la force de la masse. Mais pourquoi ces sociétés fonctionnent de la sorte ? Est-ce une des conséquences du manque de cohérence de la part de l’opposition ? L’inadéquation entre la réalité des choses et des promesses ? Est-ce à cause de l’appétit exagéré du pouvoir qu’elle évolue à contre-courant de la réalité des choses ? Des Bongo du Gabon, à Sassou de Brazzaville, de Paul Biya du Cameroun, à Obiang Nguema du Guinée Équatoriale. Pourquoi ces populations ont choisi pareil mode de vie ?

En 20 ans de règne de l’opposition en RDC sous Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, la corruption et le détournement des fonds publics poursuivent leur chemin. La lutte contre ces deux phénomènes demeure limiter par le fait que les dirigeants actuels et fil y’a seize and ont fait recours à ces mêmes pratiques au grand dam des besoins de la population. La classe dirigeante consacre se tire avec les plus gros salaires sans explications logiques alors que les médecins, les fonctionnaires et les enseignants se partage des miettes qui reste de l’enveloppe salariale. Les prix grimpent continuellement sans jamais revenir au point de départ. L’acces de tous et de manière équitable à des opportunités disponibles n’aura été que rêve utopique. Quelques entreprises publiques clés servant autrefois le peuple sous le régime Mobutu ont été abandonnées sous le règne de Joseph Kabila au profit des entreprises privées appartenant à des dirigeants. Ainsi le destin du peuple a été transféré entre les mains des opérateurs privés qui manipulent les prix à souhait. Les lois sont votées pour que le peuple les respecte mais pas les dirigeants. En somme, les résultats de la gestion de l’opposition congolaise à la tête du pays ces vingt dernières années sont en train de changer la façon dont le peuple doit voir l’opposition. La crise de confiance du peuple aux revendications de l’opposition est profonde et celle-ci aura des conséquences dans le long terme.

Vous aimerez peut-être aussi

Leave a Comment

About Us

Latest Articles