Par L’Oiseau perché
En RDC, des critiques accusent Moïse Katumbi d’entretenir un flou dans sa position face à l’agression rwandaise. D’autres encore accusent le Leader du parti Ensemble pour la République de rester insensible au malheur de l’armée et des congolais. Et d’autres pire encore accusent l’aspirant candidat Président de la République de jouer à un double jeu.
Dans la twittosphère congolaise, des partisans de Moïse Katumbi tentent difficilement d’expliquer la posture de leur chef de file qui est restée inchangée depuis le début de l’agression rwandaise.
Moïse Katumbi n’a jamais condamné le Rwanda pour son agression en dépit des preuves accablantes apportées par l’armée congolaise, et en dépit de la condamnation par les États-Unis du Rwanda pour son appui au M23. Personnellement, je penses que cela pose un problème de loyauté envers la nation., s’obstine Gédéon Bwensa Makengo, activiste de la société civile.
L’homme de Kashobwe semble renfermer dans sa position. Et la ligne d’attaque de son parti accuse indirectement Tshisekedi d’être le vrai problème. Des cadres du parti Ensemble préfèrent blâmer l’état de choses actuels dans les mauvaises décisions du Président congolais. Une posture que des partisans de Tshisekedi jugent de anti patriotique.
Le dernier message de Moïse Katumbi était de s’opposer à toute éventualité par la RDC de faire la guerre à l’un de ses voisins.
Jamais la guerre n’apporte de solution. Face à la nouvelle épreuve que nous traversons, soyons tous unis. Tout mon soutien va aux FARDC qui se battent avec courage face aux M23 ! Le sort des milliers de nos compatriotes en détresse doit être notre toute première préoccupation., avait alors déclaré Katumbi depuis son compte Twitter.
Le passage de son porte-parole Olivier Kamitatu sur la chaîne française TV5MONDE a amené beaucoup des critiques de Moïse Katumbi à remettre en cause sa fidélité envers la nation. Et il va s’en suivre une campagne de remise en question de sa nationalité congolaise et de ses aspirations pour la présidentielles.
Après ce passage dans le media français, le parti Ensemble pour la République se voit accuser de véhiculer dans l’opinion les points de vues du camp adverse le Rwanda, pour ce qui constitue une accusation contre les congolais d’avoir confirmé indirectement une rhétorique très poussée par Kigali et Kampala parlant des congolais qui seraient en train de pourchasser des tutsi, ce qui est pourtant contredit par l’armée Congolaise. Les critiques de Katumbi fustigent aussi ce qu’ils qualifient d’un raccordement frauduleux entre le problème rwandais et la question des congolais ayant un parent étranger fait par Olivier Kamitatu.
Une opinion contestée pense qu’il faudrait lire dans l’attitude de Moïse Katumbi une forme de réalisme politique à vouloir préserver la nation congolaise contre l’atteinte d’un point de non retour dans la crise avec le Rwanda. Cette opinion prône le dialogue permanent avec les voisins.
Une chose est sûre la situation en cours met le parti politique de Katumbi en difficulté dans la masse et occasionne une crise de confiance profonde au sein de même parti dont les répercussions se révèlerait que plus tard.