En République Démocratique du Congo, l’offense envers le chef de l’Etat est l’infraction qu’on entend le plus souvent. Des citoyens sont envoyés en prison pour avoir prétendument offensé le président de la République. Longtemps décrié cette offense polémique poursuit pourtant son chemin dans le pays.
Au commencement de son mandat le président congolais Félix Tshisekedi s’était engagé à ne pas poursuivre en justice ceux qui critiquent le chef de l’Etat car le président ce n’est pas un Dieu, dira-t-il. Il a suffit de deux années pour voir l’homme revenir sur ses dires. Il affirme désormais que les prisons du pays seront pleines des personnes qui profèrent des mensonges en son encontre. Pourtant, il est difficile de dissocier la critique du mensonge (au sens politique).
Des activistes appellent désormais à l’abolition de cette offense instituée à l’époque du président Mobutu car celle-ci violerait le droit à la liberté d’expression dans le pays.
Pour Georges Kapiamba, coordonnateur de l’ONG ACAJ, l’infraction de l’offense au chef de l’Etat doit être abrogée. L’infraction d’offenses envers le Chef de l’Etat est ANACHRONIQUE dans une société d’Etat de droit démocratique. Nous demandons au Gouvernement d’envisager le dépôt au Parlement d’un projet de loi portant SON ABROGATION du code pénal, a déclaré Georges Kapiamba. Tamtam News