En République démocratique du Congo, les autorités ont menacé de condamner à la peine de mort toute personne ou entité médiatique qui ferait l’apologie des combattais pro-Rwanda du M23 et ont lancé une coalition des journalistes. En sommes, les autorités ne veulent pas voir défilé dans les tabloïds les victoires de l’ennemi. Ils tablent sur la peur pour amener les médias à suivre la ligne éditoriale fixée par l’Etat.
Cette tentative des autorités à vouloir contrôler la presse perturbe les fondamentaux de la profession et appelle à se poser de questions. En cherchant à limiter la liberté d’expression, beaucoup des professionnels dans le milieu de la presse congolaise pensent que ce sont “des choses qui ne se disent pas comme ça” parce que sa décrédibilise l’ensemble de la corporation aux yeux du monde extérieur et est susceptible de bloquer le développement des médias et voir même dénaturer leur ciblage des audiences extérieures.
Mais, des problèmes ne se posent pas qu’au niveau de la presse. Il perturbe aussi la compréhension par la population des événements aux fronts. Une population qui dépend de ces médias pour savoir ce qui se passe. Certains se posent la question s’il est nécessaire de chercher à donner l’impression à la population que tout va bien lorsque tout va mal en usant des médias. Ou est-ce que le Gouvernement veut s’engager dans une démarche qui viserait à manipuler les sentiments des populations. Il s’agit là d’une stratégie qui peut produire l’effet contraire si rien ne change sur terrain ou si les choses se détériorent davantage. La population aura le sentiment d’avoir été menti et trahi par leur gouvernement. Tamtam News