« Nous ne pouvons pas passer d’un cycle électoral à un autre avec les mêmes plaintes , nous nous devrons de corriger ce qui peut l’être en améliorant notre offre» , Denis KADIMA KAZADI, président de la Commission électorale nationale indépendante , CENI en sigle.
C’est au Palais du peuple, précisément dans la salle de spectacles que le samedi 16 juillet dernier Dénis KADIMA , accompagné des membres de l’Assemblée plénière, à lancé le cadre de concertations entre la Centrale électorale et plus ou moins 400 représentants des partis et regroupements politiques.
En effet, la transparence, les innovations et la conformité aux prescrits de la Constitution ont été au cœur de cette réunion entre les parties concernées par le processus électoral . Il était question d’une convocation expresse du Président de la centrale électorale en vue de tabler sur les questions relatives aux élections de 2023 prochain.
« Nous envisageons d’organiser les élections dans le temps qui nous est imparti malgré toutes les contraintes financières et logistiques qui se présentent à nous. Nous ne mettons en avant aucun prétexte pour ne pas avancer. L’équipe qui m’accompagne en est bien consciente ainsi que l’ensemble des collaborateurs qui s’activent dans les tâches qui leur sont dévolues. Nous sommes partis du séminaire d’imprégnation des membres de la CENI pour circonscrire le cadre de notre travail, ayant abouti à la publication de notre feuille de route, notre tableau de bord où sont consignées les différentes missions que nous devrons exécuter jusqu’à l’actualisation de la cartographie opérationnelle en cours de finition. Sans omettre, au passage, l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs dans les 14 provinces qui étaient en litige. Et aujourd’hui nous parlons de la révision du fichier électoral dont le lancement a été effectué la veille de ce jour. Mais avant tout, la CENI a procédé depuis le 11 juillet 2022, via la cellule des marchés publiques mise en place au sein de la Centrale électorale, à l’analyse des différentes offres soumises par des entreprises soumissionnaires pour l’acquisition des kits d’enrôlement devant permettre l’identification des électeurs et des services connexes dont le nom de la société adjudicataire sera connu dans les prochains jours », a indiqué le numéro un de la CENI.
Partant du postulat « Faire ce qu’on dit et dire ce qu’on fait », Denis Kadima Kazadi a souligné qu’il est « impérieux de communiquer et de dire exactement ce qu’entreprend la CENI dans le souci d’impliquer toutes les parties prenantes au processus électoral en cours ». Il a énoncé les différentes opérations dans lesquelles l’institution en charge d’organiser les scrutins dans le pays s’est engagée.
En dépit du retard de 28 mois qu’a connu Denis Kadima et son équipe dans leur investiture, ils s’appliquent à gagner le pari et relever le défi dans le respect des délais constitutionnels tel que le recommande la loi fondamentale.
Précisant que : « Outre les empreintes digitales habituellement utilisées dans ce genre d’exercice et étant donné qu’une catégorie de nos compatriotes travaille très souvent en faisant usage de leurs mains, celles-ci (empreintes) peuvent se détériorer à la longue, nous ferons appel, cette fois-ci à l’iris de l’œil qui est unique pour chaque personne. C’est une innovation introduite dans ce processus. Il est vrai, par ailleurs, que les contraintes sécuritaires qui sont un élément important dont il faut tenir compte peuvent impacter négativement sur les missions de nos équipes, mais nous ne reculons pas en procédant aussi par négociations, à ce niveau. Certains de nos agents ont éprouvé d’énormes difficultés pour accéder dans des zones sous contrôle des groupes armés et certains ont même payé de leur vie. Comme quoi, notre tâche est ardue et nous affrontons des difficultés de tout ordres que beaucoup redoutent »., a-t-il fait savoir.
L’ambition affichée pour Denis KADIMA KAZADI est de faire de la CENI , dont il veut contribuer à redorer l’image sous son management, une institution de standard mondial.
Auparavant, Theophilus DOWETIN, le nouveau représentant-pays de la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES) travaillant sous financement de l’USAID, a mis en évidence les réalisations dans le cadre du partenariat que son instance a noué avec la Centrale électorale.
Avant de relever : « Avec la nouvelle loi électorale, il est impérieux que les partis politiques contribuent efficacement à l’inclusion des femmes, des jeunes, des peuples autochtones, des personnes vivant avec handicap et autres catégories sociales dans les préparatifs des élections de 2023 en tant que candidats, témoins, mandataires et éducateurs civiques dans l’animation de leurs cellules électorales. IFES reste convaincu que ces échanges amorcés peuvent donner réponse à une bonne information sur le déroulement des opérations électorales, et à l’évolution du processus électoral dans la lutte contre les rumeurs, les fakenews et la désinformation. L’objectif pour nous tous, étant de contribuer à l’intégrité, à la transparence d’un processus électoral inclusif et apaisé en République démocratique du Congo ».
Et de poursuivre : « L’environnement politique et électoral de la RDC nécessite le renforcement des valeurs pour garantir la crédibilité, la transparence, l’accessibilité et l’intégrité. Le cadre de concertation CENI/Partis politiques répond à la principale préoccupation de sensibilisation des acteurs politiques, qui constitue l’axe majeur du 4e cycle électoral ».
C’est par un jeu de question -réponses que se sont clôturés ces assises.
La rédaction