En République Démocratique du Congo, l’enrôlement des électeurs est devenu l’un des principaux points de discorde entre acteurs politiques et sociaux.
L’Eglise catholique s’est dite préoccupée qu’il y ait des centres d’inscription qui n’existent que sur le papier, que l’on ait retrouvé des kits électoraux un peu partout, y compris chez des particuliers. Tout cela est très dangereux », l’abbé Donatien Nshole s’est confié à Jeune Afrique.
Des images des enfants mineurs en train d’être enrôlé ou encore des kits se retrouvant dans des maisons des particuliers ont jeté le discrédit sur la fiabilité processus qui continu à être contesté.
Pour tenter de rassurer la CENI a annoncé qu’elle procède au toilettage du fichier électoral qui consiste au traitement des données statistiques afin de détecter les cas de doublons, des mineurs ou encore des photos de photos en vue de les supprimer pour obtenir un fichier électoral crédible et fiable. Mais cela n’a pas suffit pour rassurer les acteurs.
Au Nord-Kivu, une frange importante de la société civile a appelé à arrêter le processus d’enrôlement dans cette partie du pays car les données collectées sont peu fiables. Ces derniers évoquent notamment l’enrôlement des étrangers.
La Coordination des opérations électorales de la plateforme politique Lamuka s’est plainte du manque d’écoute de la part de la CENI. Celle-ci continuent d’exiger à la centrale électorale la publication de l’appel d’offres sur les kits d’enrôlement et des informations sur le remplacement des cartes d’élections. Elle dénonce des irrégularités graves qui sont de nature à remettre en cause l’ensemble du processus. Tamtam News