Le Président Rwanda Paul Kagame a donné jeudi un discours surprise un peu à l’emporte pièce devant des diplomates abordant de nombreux sujets.
Comme il fallait s’y attendre, la RDC n’a pas manqué au menu. Paul Kagame qui se montre de plus en plus arrogant, a critiqué son homologue congolais Félix Tshisekedi qu’il a qualifié de tricheur aux élections. Il a fustigé la politique des deux poids deux mesures des occidentaux qui, d’après lui, pointent à tord le Rwanda d’être derrière la guerre en RDC, sans pour autant scruter le problème de l’autre côté du Congo.
Sous un ton agressif, le dirigeant rwandais a fait savoir qu’il n’est plus celui qu’on le croyait être hier il y’a de cela quelques années celui qui pouvait obéir à tout et n’importe quoi.
Une attaque ouverte contre l’occident qui ne passe pas sans susciter un questionnement.
Les attaques de Paul Kagame arrivent après que les Etats-Unis ont demande formellement et sur un ton ferme au Rwanda de retirer ses troupes de la RDC.
Nombreux analystes se demandent aussi pourquoi Kagame a-t-il choisi la date du 16 janvier pour diffuser ses élucubrations.
Le 16 janvier est une date emblématique en RDC, mais aussi une date où le Rwanda est directement pointé du doigt partout dans le monde pour son rôle dans l’assassinat de l’ancien dirigeant congolais Laurent Désiré Kabila en 2001. L’ancien Président, ennemi déclaré du Rwanda, est depuis célébré comme héros national à cette date du 16 janvier. Une date qui a toujours mis mal à l’aise le régime de Kigali. Ainsi, les déclarations de Kagame à cette date ont été perçues, comme étant une tentative pour méconduire le débat au niveau international et distraire l’opinion internationale quant à la responsabilité du Rwanda dans cet assassinat. Tamtam News